La Chouette lapone (Strix nebulosa, Great Gray Owl)
est une visiteuse occasionnelle en Sagamie. Elle n’est donc pas présente à chaque année dans notre
région et ses apparitions se produisent typiquement du début décembre à la mi-avril. Un peu à l’image du Harfang
des neiges, ses incursions sur notre territoire seraient causées par un manque de nourriture dans ses aires de
nidification. Ces rapaces affamés nous proviendraient des forêts conifériennes du nord de l’Ontario et de sa
partie méridionale. Il existe quelques mentions de nidification de cette espèce en Abitibi et il n’est pas impossible
que certains oiseaux vus ici proviennent de l'ouest du Québec. Vous pouvez jetter
un coup d'oeil aux cartes reliées à la Chouette lapone en cliquant sur ce lien.
La Chouette lapone se reconnaît par sa taille immense (61-69 cm), sa coloration à prédominance grise,
ses larges disques faciaux et ses petits yeux jaunes. Cette chouette diurne est l’un des strigidés les plus difficiles
à découvrir sur le terrains. Son excellent camouflage et son habitude à se percher à mi-hauteur des arbres la
confondent parfaitement avec la forêt qui se trouve en arrière plan. Heureusement, son attitude peu farouche
la pousse parfois à se poser complètement à découvert d’où elle sera facilement repérée.
Malgré sa taille imposante, les principales proies de la Chouette lapone sont de petits rongeurs. Bien
qu’elle s’attaque parfois à de grosses proies comme les lièvres, les moufettes et les rats musqués, son menu
se compose plutôt de souris, de campagnols, de musaraignes et de taupes. (Nero, 1980)
Les sites où on l’a découverte étaient des plaines allant de plusieurs hectares à plusieurs kilomètres
carrés, avec de nombreux bosquets de forêts mixtes matures où elle se perchait souvent à l’orée. St-Honoré, Jonquière-Nord,
Ferland-Boilleau et le secteur de la Ligne-Bagot à Ville de La Baie illustrent bien ce type d'habitat où elle fut découverte à
plusieurs reprises. Elle semble aussi affectionner les petites coulées bordées d’Aulnes rugueux (C. Cormier, G. Savard;
comm. pers.). Bien que diurne, la Chouette lapone n’affectionne pas les journées ensoleillées. Elle attend plutôt le début du
crépuscule. Par contre, elle sera active à toutes heures lors d’une journée nuageuse.